DOEK
Auteur : Lionel Broye
Liste des étudiants ESAA : Marie Bastard, Coline Bourgouin, Julien Baylac, Emylou Mahon
Liste des étudiants IUT : Axel Airo-Farulla, Léo Battesti, Maxime Beau, Jérôme Padilla
Liste des enseignants : Prune Galeazzi (ESAA) Emmanuel Guez (ESAA) Eric Remy (IUT Arles)
Date de parution : octobre 2016
Sommaire
Données de l'oeuvre
Artiste : Annie Abrahams
Développeur : Jan de Weille
Titre de l'oeuvre : DOEK
Date de création : 1990 - 1993
Classification : Logiciel de création 3D
Site web :
État avant étude : listing papier
Production PAMAL : Second original
Accès PAMAL :
Description
DOEK (signifiant chiffon ou tissu en néerlandais) est un logiciel conçu spécifiquement pour l’artiste dans le cadre de sa recherche plastique. Ce logiciel, permettant à l’artiste de simuler des espaces d’exposition, lui fournissait plusieurs possibilités d’accrochages (il contenait toutes les données et dimensions de ses œuvres).
Il a été conçu par J.R de Weille sur Amiga 500Plus puis 1000 dans les années 1980-90. Cet outil a accompagné l’artiste durant de nombreuses années, témoignant d’une méthodologie de travail et d'une période de création particulière .
Le logiciel permet de créer des scènes, vides au départ, qui vont permettre à l'utilisateur, grâce à la modélisation 3D, de créer une chambre d'exposition où sont stockées plusieurs peintures représentées comme des "boîtes vides" mais avec une position et des dimensions précisées par l'utilisateur. Les objets 3D créés ont une représentation en fil de fer. L'utilisateur utilise sa souris afin de placer des points dans un espace 3D. Chaque point a des coordonnées x, y et z. Deux points peuvent être reliés afin de créer une ligne.
Intérêt du projet
Ce logiciel est devenu peu à peu l’outil indispensable d’une démarche de construction artistique dans un univers d’exposition virtuel.
Lors de l’exposition ESCA (1995) il intervient à deux moments clé de l’exposition : pour sa conception (référence toutes les informations pratiques des oeuvres peintes (dimension, système d’accrochage, etc.) ainsi que celles des espaces d’exposition (dimensions, cloisons, fenêtres, etc.) et durant l’exposition (le spectateur pouvait lui-même explorer cet espace potentiel).
Annie Abrahams utilise alors les différents possibles proposé par le logiciel pour créer une autre forme lors d’une temporalité qu’elle appelle la “rechaotisation”. Elle superpose ainsi les possibles pour faire référence à ses tableaux chaotiques et faire renaître sa création : “c’est très important de conclure la mise en ordre ; la construction, avec un acte, qui ramène la totalité à une image plus complexe, à quelque chose de plus proche de (ses) tableaux chaotiques”.
Le logiciel a également servi d’outil pour créer des œuvres physiques, en jouant sur les distorsions de l’espace muséal et les différentes constructions d’accrochages créées pour les expositions. Ses images, étranges et inattendues, “sont intéressantes comme images graphiques classiques, mais elles sont aussi le symbole des possibilités inconnues de la technique. Ces images ne sont pas ‘gratuites’; elles sont toujours basées sur une entité dans la réalité, en l’occurrence sur les tailles physiques de l’espace et les tableaux.”.
Compte tenu des ces précisions, le PAMAL a accepté de travailler sur la création d'un second original de DOEK à partir du seul élément existant encore en possession de l'artiste : le listing papier du programme rédigé en code C.
Environnement matériel et logiciel
Dans un premier temps nous avons décidé de le numériser afin de réaliser des copies manipulables. Pour obtenir un résultat satisfaisant nous avons du employer un scanneur A3 car le format d’origine était du A4+, puis retravailler chaque zone imprimée sur les pointillés détachables spécifiques au papier listing.
De l’analogique au numérique
Après un court état de l’art concernant les programmes de reconnaissance de caractère ainsi que des logiciels permettant de dicter du texte, nous avons lancé une procédure de test afin de définir la méthode la plus rapide et la plus sure afin d’obtenir le code sous un format numérique. La reconnaissance de caractère montra rapidement ses limites, par exemple en ne pouvant faire la différence entre les 1 et les l ou les ( et le { obtenu avec la police de caractère Courrier, le tout aggravé par la méthode d’impression à aiguilles de l’époque. La dictée directe des lignes de codes se révéla quant à elle encore plus fastidieuse que la simple recopie directe des feuillets de code. C’est donc cette dernière méthode qui a été retenu. Malheureusement n’étant pas familier de ce langage, la recopie par nos propres moyens s’avéra rapidement inadaptée de par sa lenteur, augmentée d’un fort risque d’erreur de frappe. La solution fut trouvée en établissant un partenariat avec l’IUT d’Aix-Marseille, site d’Arles. Un groupe de quatre étudiants de licence professionnelle système informatique et logiciel fut donc associé au projet avec un enseignant tuteur, Éric Remy.
Etude fonctionnelle
Réalisation du Second Original
http://pamal.org/doek/FR/what_is_doek.html