Art industrie et archéologie des média : Différence entre versions

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==Journée d'étude ==
 
==Journée d'étude ==
Titre : "art, industrie et archéologie des média"<br />
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Date : 15 février 2018. <br />
 
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Organisation : PAMAL.<br />
 
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Lieu et Partenaire : Collection Lambert, Avignon.<br />
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Lieu et Partenaire : [http://www.collectionlambert.fr/ Collection Lambert], Avignon.<br />
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==Argument==
 
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“Il y a un siècle Marcel Duchamp transformait un urinoir manufacturé en sculpture, en le signant du pseudonyme R. Mutt. Avec <em>Fountain</em>, le ready-made était né. Entre l’art et l’industrie commençait une longue histoire d’amour et de haine, variant au fil de la reproductibilité technique, pour reprendre l’expression de Walter Benjamin. Pendant un siècle, l’automobile et l’énergie pétrolière ont à elles seules incarné le capitalisme industriel, inspirant ou offrant une matière aux artistes contemporains, de Filippo Marinetti à César, de Giacomo Balla à Erwin Wurm en passant par Andy Warhol et Jeff Koons. Voici encore dix ans, parmi les dix entreprises les plus capitalisées au monde, on trouvait quatre sociétés pétrolières, une automobile et une informatique. Aujourd'hui, le podium est occupé par Apple, Alphabet et Microsoft. Facebook occupe la sixième position, Amazon, la neuvième. Les antennes de l'artiste, comme le disait Marshall McLuhan, doivent désormais capter d'autres fréquences que celles du moteur à explosion. Comment les artistes s’emparent-ils aujourd’hui de cette nouvelle logique industrielle et de ses effets ?
 
“Il y a un siècle Marcel Duchamp transformait un urinoir manufacturé en sculpture, en le signant du pseudonyme R. Mutt. Avec <em>Fountain</em>, le ready-made était né. Entre l’art et l’industrie commençait une longue histoire d’amour et de haine, variant au fil de la reproductibilité technique, pour reprendre l’expression de Walter Benjamin. Pendant un siècle, l’automobile et l’énergie pétrolière ont à elles seules incarné le capitalisme industriel, inspirant ou offrant une matière aux artistes contemporains, de Filippo Marinetti à César, de Giacomo Balla à Erwin Wurm en passant par Andy Warhol et Jeff Koons. Voici encore dix ans, parmi les dix entreprises les plus capitalisées au monde, on trouvait quatre sociétés pétrolières, une automobile et une informatique. Aujourd'hui, le podium est occupé par Apple, Alphabet et Microsoft. Facebook occupe la sixième position, Amazon, la neuvième. Les antennes de l'artiste, comme le disait Marshall McLuhan, doivent désormais capter d'autres fréquences que celles du moteur à explosion. Comment les artistes s’emparent-ils aujourd’hui de cette nouvelle logique industrielle et de ses effets ?
  
L’enjeu est de taille. À la différence de l’automobile, l’industrie numérique qui fait aujourd’hui le monde, produit les machines qui conditionnent l’archive, l’écriture, les images, les sons, bref, tout ce qui s’enregistrent, se stockent et dont les données sont manipulables grâce à ces appareils appelés média techniques (historiquement, du gramophone à l’ordinateur). En d’autres termes, elle fabrique la culture de notre époque, pour ne pas dire le réel comme l’écrivait le théoricien des média Friedrich Kittler, et conditionne le travail des artistes, quel que soit leur médium artistique. Depuis les années 1980, des théoriciens et théoriciennes se penchent sur cette étroite dépendance entre l’écriture et ces machines d’écritures. Ils sont relayés au XXIe siècle par des artistes qui en livrent les secrets. Cette double pratique, artistique et théorique, a pris le nom d’archéologie des média. Cette journée d’étude est consacrée à ce mouvement, en présence d’artistes et philosophes”. (e.g.)
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L’enjeu est de taille. À la différence de l’automobile, l’industrie numérique qui fait aujourd’hui le monde, produit les machines qui conditionnent l’archive, l’écriture, les images, les sons, bref, tout ce qui s’enregistre, se stocke et dont les données sont manipulables grâce à ces appareils appelés média techniques (historiquement, du gramophone à l’ordinateur). En d’autres termes, elle fabrique la culture de notre époque, pour ne pas dire le réel comme l’écrivait le théoricien des média Friedrich Kittler, et conditionne le travail des artistes, quel que soit leur médium artistique. Depuis les années 1980, des théoriciens et théoriciennes se penchent sur cette étroite dépendance entre l’écriture et ces machines d’écritures. Ils sont relayés au XXIe siècle par des artistes qui en livrent les secrets. Cette double pratique, artistique et théorique, a pris le nom d’archéologie des média. Cette journée d’étude est consacrée à ce mouvement, en présence d’artistes et philosophes”. (e.g.)
  
 
==Déroulé==
 
==Déroulé==
 
14h. Introduction par Emmanuel Guez<br />
 
14h. Introduction par Emmanuel Guez<br />
14h30-15h00. Présentation du travail du collectif RYBN <br />
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14h30-15h00. Présentation du travail du collectif RYBN [http://rybn.org] <br />
15h00-15h30. Présentation de l'édition française de <em>Gramophone, Film, Typewriter</em> de Friedrich Kittler par Frédérique Vargoz (philosophe)<br />
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15h00-15h30. Présentation de l'édition française de <em>Gramophone, Film, Typewriter</em> de Friedrich Kittler par Frédérique Vargoz (philosophe) [http://www.lespressesdureel.com/ouvrage.php?id=3056&menu=4]<br />
 
Echange avec le public.<br />
 
Echange avec le public.<br />
 
Pause.<br />
 
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16h00-16h30. Présentation du travail de Quentin Destieu (artiste, directeur du festival GAMERZ, Aix-en-Provence) [http://dardex.free.fr/]<br />
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16h30-17h00. Présentation du travail d'Olivier Perriquet (artiste, chargé de la recherche à l'EMA Fructidor, Chalon-sur-Saône et au Fresnoy) [http://cesium-133.net/]<br />
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Echange avec le public jusqu'à 18h.<br />
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==Accès==
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Entrée Libre.<br />
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[http://www.collectionlambert.fr/ Collection Lambert], Amphithéâtre, 5 Rue Violette, 84000 Avignon, France.

Version actuelle en date du 23 janvier 2018 à 22:11

Journée d'étude

Titre : "art_industrie et archéologie des média"
Date : 15 février 2018.
Organisation : PAMAL.
Lieu et Partenaire : Collection Lambert, Avignon.

Argument

“Il y a un siècle Marcel Duchamp transformait un urinoir manufacturé en sculpture, en le signant du pseudonyme R. Mutt. Avec Fountain, le ready-made était né. Entre l’art et l’industrie commençait une longue histoire d’amour et de haine, variant au fil de la reproductibilité technique, pour reprendre l’expression de Walter Benjamin. Pendant un siècle, l’automobile et l’énergie pétrolière ont à elles seules incarné le capitalisme industriel, inspirant ou offrant une matière aux artistes contemporains, de Filippo Marinetti à César, de Giacomo Balla à Erwin Wurm en passant par Andy Warhol et Jeff Koons. Voici encore dix ans, parmi les dix entreprises les plus capitalisées au monde, on trouvait quatre sociétés pétrolières, une automobile et une informatique. Aujourd'hui, le podium est occupé par Apple, Alphabet et Microsoft. Facebook occupe la sixième position, Amazon, la neuvième. Les antennes de l'artiste, comme le disait Marshall McLuhan, doivent désormais capter d'autres fréquences que celles du moteur à explosion. Comment les artistes s’emparent-ils aujourd’hui de cette nouvelle logique industrielle et de ses effets ?

L’enjeu est de taille. À la différence de l’automobile, l’industrie numérique qui fait aujourd’hui le monde, produit les machines qui conditionnent l’archive, l’écriture, les images, les sons, bref, tout ce qui s’enregistre, se stocke et dont les données sont manipulables grâce à ces appareils appelés média techniques (historiquement, du gramophone à l’ordinateur). En d’autres termes, elle fabrique la culture de notre époque, pour ne pas dire le réel comme l’écrivait le théoricien des média Friedrich Kittler, et conditionne le travail des artistes, quel que soit leur médium artistique. Depuis les années 1980, des théoriciens et théoriciennes se penchent sur cette étroite dépendance entre l’écriture et ces machines d’écritures. Ils sont relayés au XXIe siècle par des artistes qui en livrent les secrets. Cette double pratique, artistique et théorique, a pris le nom d’archéologie des média. Cette journée d’étude est consacrée à ce mouvement, en présence d’artistes et philosophes”. (e.g.)

Déroulé

14h. Introduction par Emmanuel Guez
14h30-15h00. Présentation du travail du collectif RYBN [1]
15h00-15h30. Présentation de l'édition française de Gramophone, Film, Typewriter de Friedrich Kittler par Frédérique Vargoz (philosophe) [2]
Echange avec le public.
Pause.
16h00-16h30. Présentation du travail de Quentin Destieu (artiste, directeur du festival GAMERZ, Aix-en-Provence) [3]
16h30-17h00. Présentation du travail d'Olivier Perriquet (artiste, chargé de la recherche à l'EMA Fructidor, Chalon-sur-Saône et au Fresnoy) [4]
Echange avec le public jusqu'à 18h.

Accès

Entrée Libre.
Collection Lambert, Amphithéâtre, 5 Rue Violette, 84000 Avignon, France.