PAMAL : Différence entre versions
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− | + | Le PAMAL est un laboratoire d'archéologie des média. Il est la seule structure française de recherche et de formation en archéologie des média et dans le domaine spécifique de la préservation, conservation et restauration des arts médiatiques et numériques. | |
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+ | À ce titre, il peut compter sur plusieurs partenaires privilégiés (Le Centre Georges Pompidou, la Cinémathèque Française, le LABEX Arts H2H…) et bénéficie d'un réseau exceptionnel dans le monde des arts médiatiques et numériques, notamment chez les artistes les plus renommés. | ||
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+ | la conservation-restauration des arts médiatiques et numériques, sa démarche consiste à croiser la préservation des œuvres d'art et celle des média techniques avec lesquels elles ont été réalisées (matériel, logiciel et environnement). En préservant les œuvres, le PAMAL préserve les machines, et en préservant les machines, il préserve les œuvres, contribuant ainsi à faire exister aussi bien le patrimoine technique et industriel informatique et des télécommunications que le patrimoine artistique. | ||
Au-delà du procédé, le PAMAL cherche à mesurer la pertinence de l'idée de préservation des œuvres médiatiques et numériques et à saisir les conditions de possibilité de leur préservation. Pour cela, il explore artistiquement la conservation-restauration des arts médiatiques tandis qu'inversement, il examine la production artistique du point de vue de ses conditions de possibilités médiatechniques et de leur préservabilité. Il produit alors aussi bien des dispositifs artistiques, des outils informatiques que des processus de conservation-restauration des arts et littératures médiatiques. Il évite tout recours à la narration et s'interroge sur l'idée même de création, rejoignant ainsi le champ de l'archéologie des média. | Au-delà du procédé, le PAMAL cherche à mesurer la pertinence de l'idée de préservation des œuvres médiatiques et numériques et à saisir les conditions de possibilité de leur préservation. Pour cela, il explore artistiquement la conservation-restauration des arts médiatiques tandis qu'inversement, il examine la production artistique du point de vue de ses conditions de possibilités médiatechniques et de leur préservabilité. Il produit alors aussi bien des dispositifs artistiques, des outils informatiques que des processus de conservation-restauration des arts et littératures médiatiques. Il évite tout recours à la narration et s'interroge sur l'idée même de création, rejoignant ainsi le champ de l'archéologie des média. | ||
Fondé sur l'expérimentation et l'intelligence du faire et de l'action, sans souci des disciplines tout en étant conscient de leur existence, le PAMAL est un format ouvert, à l'image des fablabs. Il peut être implanté n'importe où, avec l'accord de ses fondateurs. | Fondé sur l'expérimentation et l'intelligence du faire et de l'action, sans souci des disciplines tout en étant conscient de leur existence, le PAMAL est un format ouvert, à l'image des fablabs. Il peut être implanté n'importe où, avec l'accord de ses fondateurs. | ||
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+ | * L'histoire de l'art : E. Huhtamo (UCLA) | ||
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+ | * La théorie des média : W. Ernst (U. Humboldt, Berlin) ; W. Hui Kyong Chun (Brown university) ; S. Zielinski (TU, Karlsruhe) | ||
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+ | Il existe à ce jour trois Media Archaeology Labs dans le monde (Université du Colorado, Université Humboldt à Berlin et le PAMAL). | ||
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+ | Partant de la théorie des média de M. McLuhan et de F. Kittler, ainsi que de l'archéologie du savoir de M. Foucault, l'archéologie des média interroge les temporalités et les matérialités des média. Ce champ de recherche est émergent en France. (NB : l’orthographie de média/media/médias fait débat). Il traverse plusieurs disciplines : | ||
+ | * L'histoire de l'art comme en témoigne le séminaire Archéologie des médias (INHA, 2015, dirigé par Larisa Dryansky, Antonio Somaini et Riccardo Venturi) | ||
+ | * Les études littéraires (Yves Citton, université de Grenoble) | ||
+ | * Les arts : le programme de recherche Media Médiums (ENSAPC, Paris 8, dirigé par Jeff Guess et Gwenola Wagon), le festival Re:Glitch (dirigé par Benjamin Gaulon, Parsons School, depuis 2015) et le PAMAL | ||
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+ | Nous définissons l'archéologie des média comme la science de la vie et de la mort des média. Cette définition ne nous dispense pas de nous demander s'il est pertinent de comparer le mode d'existence des machines avec celui du vivant. Des média, nous partons de la définition donnée par Friedrich Kittler : des machines d'enregistrement, de stockage et de manipulation de données. Le champ d'étude du PAMAL ne couvre pas tous les média, mais seulement les machines numériques : les ordinateurs et les réseaux. | ||
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+ | Un Media Archaeology Lab est d'abord un lieu d'expérimentation. | ||
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== Équipe de recherche == | == Équipe de recherche == |
Version du 7 octobre 2016 à 12:54
Le PAMAL (Preservation & Art – Media Archaeology Lab) a été fondé à l’École Supérieure d’Art d’Avignon (ESAA) en 2013 par Lionel Broye et Emmanuel Guez.
Sommaire
Historique
De 2013 à 2014, le PAMAL est l'un des programmes de recherche de l'ESAA. Il devient unité de recherche en préfiguration en décembre 2014, par un vote à l'unanimité au Conseil d'Administration de l'ESAA. Il est officiellement qualifié comme unité de recherche par le Ministère de la Culture et de la Communication en juin 2016.
Format et démarche
Le PAMAL réunit des artistes, théoriciens des média, ingénieurs, techniciens et conservateurs-restaurateurs.
Le PAMAL est un laboratoire d'archéologie des média. Il est la seule structure française de recherche et de formation en archéologie des média et dans le domaine spécifique de la préservation, conservation et restauration des arts médiatiques et numériques.
À ce titre, il peut compter sur plusieurs partenaires privilégiés (Le Centre Georges Pompidou, la Cinémathèque Française, le LABEX Arts H2H…) et bénéficie d'un réseau exceptionnel dans le monde des arts médiatiques et numériques, notamment chez les artistes les plus renommés.
la conservation-restauration des arts médiatiques et numériques, sa démarche consiste à croiser la préservation des œuvres d'art et celle des média techniques avec lesquels elles ont été réalisées (matériel, logiciel et environnement). En préservant les œuvres, le PAMAL préserve les machines, et en préservant les machines, il préserve les œuvres, contribuant ainsi à faire exister aussi bien le patrimoine technique et industriel informatique et des télécommunications que le patrimoine artistique.
Au-delà du procédé, le PAMAL cherche à mesurer la pertinence de l'idée de préservation des œuvres médiatiques et numériques et à saisir les conditions de possibilité de leur préservation. Pour cela, il explore artistiquement la conservation-restauration des arts médiatiques tandis qu'inversement, il examine la production artistique du point de vue de ses conditions de possibilités médiatechniques et de leur préservabilité. Il produit alors aussi bien des dispositifs artistiques, des outils informatiques que des processus de conservation-restauration des arts et littératures médiatiques. Il évite tout recours à la narration et s'interroge sur l'idée même de création, rejoignant ainsi le champ de l'archéologie des média.
Fondé sur l'expérimentation et l'intelligence du faire et de l'action, sans souci des disciplines tout en étant conscient de leur existence, le PAMAL est un format ouvert, à l'image des fablabs. Il peut être implanté n'importe où, avec l'accord de ses fondateurs.
Le champ théorique de l'archéologie des média
L'archéologie des média est une science récente, qui apparaît au milieu des années 1990. Si sa définition fait l'objet de discussions, elle regroupe des chercheurs venant de différentes disciplines telles que :
- L'histoire de l'art : E. Huhtamo (UCLA)
- L'esthétique : J. Parikka (Art School of Winchester)
- La théorie des média : W. Ernst (U. Humboldt, Berlin) ; W. Hui Kyong Chun (Brown university) ; S. Zielinski (TU, Karlsruhe)
Il existe à ce jour trois Media Archaeology Labs dans le monde (Université du Colorado, Université Humboldt à Berlin et le PAMAL).
Partant de la théorie des média de M. McLuhan et de F. Kittler, ainsi que de l'archéologie du savoir de M. Foucault, l'archéologie des média interroge les temporalités et les matérialités des média. Ce champ de recherche est émergent en France. (NB : l’orthographie de média/media/médias fait débat). Il traverse plusieurs disciplines :
- L'histoire de l'art comme en témoigne le séminaire Archéologie des médias (INHA, 2015, dirigé par Larisa Dryansky, Antonio Somaini et Riccardo Venturi)
- Les études littéraires (Yves Citton, université de Grenoble)
- Les arts : le programme de recherche Media Médiums (ENSAPC, Paris 8, dirigé par Jeff Guess et Gwenola Wagon), le festival Re:Glitch (dirigé par Benjamin Gaulon, Parsons School, depuis 2015) et le PAMAL
Nous définissons l'archéologie des média comme la science de la vie et de la mort des média. Cette définition ne nous dispense pas de nous demander s'il est pertinent de comparer le mode d'existence des machines avec celui du vivant. Des média, nous partons de la définition donnée par Friedrich Kittler : des machines d'enregistrement, de stockage et de manipulation de données. Le champ d'étude du PAMAL ne couvre pas tous les média, mais seulement les machines numériques : les ordinateurs et les réseaux.
Un Media Archaeology Lab est d'abord un lieu d'expérimentation.
Notre terrain est la production artistique, l'exposition et la préservation des œuvres d'art et de littérature numériques.
Équipe de recherche
Le PAMAL réunit des enseignants de l'ESAA ().
- Direction : Emmanuel Guez
- Directions de programme : Lionel Broye & Prune Galeazzi, Christophe Bruno, Emmanuel Guez
- Ingénieur : Stéphane Bizet
- Enseignants associés : Véronique Mori
- Étudiants-chercheurs (DSRA) : Émilie Gervais, Marie Lechner, Morgane Stricot.
L'équipe de recherche encadre des étudiants de la Licence 2 au Master 2 (Liste des étudiants du PAMAL).
Depuis l'automne 2016, le PAMAL associe des chercheurs en archéologie des média et des artistes extérieurs à l'ESAA.
Conseil scientifique
Le conseil scientifique du PAMAL est composé de personnalités reconnues dans le monde des arts et cultures numériques.
Conseil Scientifique (2013-2016)
Manuela de Barros (Université de Paris 8), Clarisse Bardiot (Université de Valenciennes), Franck Bauchard (Université de Buffalo, USA), Annick Bureaud (OLATS/Leonardo, Théoricienne), Cécile Dazord (C2RMF, Paris), Nicolas Frespech (ENSBA Lyon), Benjamin Gaulon (Parsons school, Paris), Jeff Guess (ENSAP Cergy-Pontoise), Serge Hoffman (Ecole de la Cambre, Bruxelles), Anne Laforet (HEAR, Strasbourg), Andres Lozano (artiste), Martine Neddam (artiste, Académie Rietveld, Amsterdam), Gilles Rouffineau (ESAD Grenoble-Valence), Gwenola Wagon (Université de Paris 8).
Programmes de recherche
DAVE (Digital Art Vanishing Ecosystem) (2013 - 2015)
Ce programme cherche à étudier, par la création artistique et l’expérimentation, la notion d’écosystème médiatique. On appelle « écosystème médiatique » l’ensemble des discours et pratiques qui conditionnent l’émergence, les usages et les limites d’une technologie informationnelle. Il développe notamment une archéologie du bug.
D.A.V.E devient un atelier de création à partir de septembre 2015 : le STUDIO
HAL8999 (2013-2016)
HAL8999 mène une réflexion sur la conservation et la préservation des œuvres d’art médiatiques et numériques, en particulier des arts des réseaux, à partir des théories de l’archéologie des média. L’accent est mis sur les matérialités[1] des œuvres numériques et sur la notion d'écosystème médiatique. Le projet interroge le sort des œuvres qui ne fonctionnent plus, voire qui ont disparu pour des raisons d’obsolescence matérielle ou logicielle. Il interroge aussi les notions d’auteur, d’œuvre ainsi que les missions du conservateur-restaurateur dans un contexte numérique. Il est amené à produire, pour la plupart des œuvres étudiées, deux seconds originaux, dont l’un, considéré comme document, reviendra au laboratoire pour archivage. Le laboratoire constitue ainsi les matériaux d’une histoire archéologique des arts numériques.
Ce programme prend le nom de COLLECTOR pour la période 2016-2020.
DISCOVERY (2013 - 2019)
Discovery mène une réflexion sur l’exposition des œuvres médiatiques et numériques. Il s’agit d’examiner comment une exposition peut rendre compte de la vie et de la mort des œuvres.
STUDIO (2015 - 2019)
COLLECTOR (2016 - 2019)
SYNCHROTRON (2016 - 2018)
Partenariats
L’unité de recherche PAMAL est membre du pôle Industries Culturelles et Patrimoines (Arles) et de l’OBSIN (observatoire des images numériques, Arles).
PAMAL est partenaire de l’IUT d’Arles, l’Ecole Supérieure d’Art et de Design de Valence, et du programme Humans and Information Technology de l’Université d’Aarhus (Danemark).
Agenda
La liste des actions du PAMAL.
Ancien site web
Références
- ↑ Inventaire des machines du PAMAL